La carte la plus précise du champ de gravité terrestre a été dressée par la NASA et le Centre aérospatial allemand.
Cette carte devrait permettre de mieux comprendre les courants océaniques et leur influence sur le climat.
C'est en mesurant continuellement et de façon extrêmement précise la distance entre deux satellites séparés de 220 kilomètres que les scientifiques arrivent à discerner les minuscules variations de la gravité.

http://www.csr.utexas.edu/grace/publications/press/03-07-21-ggm01-nasa.html

Matière sombre

Cette fois, c'est en mesurant les formes d'un million et demi de galaxies lointaines que les astronomes ont calculé la distribution de la matière sombre grâce au phénomène de mirage gravitationnel "faible". Ils ont ainsi découvert que les halos de matière sombre autour des galaxies s'étendent plus de cinq fois plus loin que les étoiles, et que ces halos sont généralement un peu aplatis.

http://www.pressroom.astronomy2003.com/news/index.html?id=121

Les astronomes australiens ont dénombré 70 sextillions d'étoiles dans l'univers visible. Pour les européens, il n'y en a que 70 mille trillions. Dans les deux cas, cela fait 7 suivi de 22 zéros, soit un nombre dix fois plus grand que celui des grains de sable de toutes les plages et des déserts terrestres réunis.
Les deux études (grains de sable et étoiles) se sont faites sur base d'échantillons et non sur un comptage exhaustif.
L'univers visible n'est naturellement qu'une partie de l'univers.
Le nombre total d'étoiles est donc peut-être beaucoup plus grand, voire infini.

http://edition.cnn.com/2003/TECH/space/07/22/stars.survey/index.html


Disque ou tore?
L'étude radio à haute définition d'une galaxie spirale a montré que son trou noir central est entouré d'un disque gauchi et non d'un tore. Le modèle torique est souvent admis comme guidant les jets selon son axe. Les émissions de la galaxie étudiée se font au contraire dans deux cônes très ouverts.

http://cfa-www.harvard.edu/press/pr0317.html

Une étude de 754 étoiles montre une corrélation positive entre l'abondance des métaux (en particulier du fer) et la présence de planètes. Comme l'abondance des métaux croît au cours du temps, on en conclut que la formation de planètes est de plus en plus aisée.
Pour les astronomes, tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium sont rassemblés sous le nom de métaux. Ce sont ces atomes lourds qui, en se groupant, forment des poussières, puis des agrégats de plus en plus gros, jusqu'aux planètes.
Même les planètes géantes, gazeuses, ont besoin d'un noyau solide "métallique" pour se former.
http://www.pressroom.astronomy2003.com/news/index.html?id=61

Les amas globulaires sont généralement les fidèles compagnons de galaxies. Mais les observations réalisées avec le télescope spatial Hubble et le télescope géant Keck de 10m ont montré qu'il en existe d'isolés, voguant librement dans l'espace intergalactique. La destruction de la galaxie mère ou une perturbation gravifique pourraient être à l'origine de cette indépendance.

http://www.pressroom.astronomy2003.com/news/index.html?id=4


Matière sombre

120 heures d'observation avec le télescope spatial Hubble ont permis de dresser la carte de la distribution de masse dans un amas de galaxies. La majorité de cette masse est invisible et n'apparaît que par les perturbations gravitationnelles qu'elle induit. Les astronomes ont ainsi utilisé le phénomène de lentille gravitationnelle que l'amas exerce sur les images d'astres plus lointains pour calculer la distribution de matière.

http://hubble.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=33507

C'est en utilisant un télescope de l'ESO que des astronomes liégeois ont découvert une lentille gravitationnelle extraordinaire dans la constellation australe de la Coupe. Ce mirage cosmique apparaît sous la forme d'au moins quatre images d'un quasar lointain et de l'image déformée en anneau ("anneau d'Einstein") de la galaxie contenant ce quasar. A cela vient s'ajouter la galaxie qui provoque l'effet de lentille. En amplifiant la lumière de quasars éloignés, les lentilles gravitationnelles permettent l'étude d'objets qui seraient autrement inaccessibles.

http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2003/pr-19-03.html


Poussières d'étoiles

Les planètes comme la nôtre se forment à partir de poussières cosmiques, et les poussières se forment dans l'atmosphère distendue d'étoiles géantes rouges. Comme ces étoiles sont âgées de plusieurs milliards d'années, on en conclut que l'univers jeune était peu poussiéreux et ne formait pas de planètes.
En étudiant la nébuleuse relique de la supernova de Cassiopée, les astronomes viennent de démontrer que des étoiles très jeunes peuvent aussi créer de grandes quantités de poussières, lorsqu'elle explosent. Il pouvait donc y avoir des planètes dès le début du cosmos.

http://www.astro.cf.ac.uk/news/research/smokeysne.html
http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99993951

Le satellite XMM-Newton a permis d'obtenir l'image à grand champ la plus profonde de l'univers dans le domaine des rayons X. Ces observations, auxquelles participe activement une équipe liégeoise, montrent des amas de galaxies nouvellement découverts et devraient permettre de mieux comprendre la structure de l'univers lointain.

http://www.esa.int/export/esaCP/SEM6SHXO4HD_Expanding_0.html


Mars

La Planète Rouge, dont l'éclat ne cesse de grandir, partage actuellement le ciel du matin avec la Lune.
Le jeudi 17, les deux astres paraîtront très proches l'un de l'autre. Il y aura même occultation en Amérique.
Quant à la tempête de sable, elle continue de progresser. On peut la voir dans de petits télescopes.

http://science.nasa.gov/headlines/y2003/09jul_marsdust.htm
http://SkyandTelescope.com/observing/objects/planets/article_999_1.asp

On a souvent spéculé sur l'aspect du ciel que verraient les hypothétiques habitants d'une planète située dans un amas globulaire.
Spéculation vaine si, comme beaucoup le pensaient, ces amas ne contiennent pas de planètes. Des observations faites avec le télescope Hubble viennent pourtant d'établir la présence d'une planète du type de Jupiter dans l'amas M4, démontrant qu'elles peuvent se former presque partout et survivre à des conditions extrêmes. La nouvelle exoplanète orbite autour d'un couple étrange formé d'une naine blanche et d'un pulsar dont l'évolution a été plus que mouvementée.

http://www.newsroom.ucla.edu/page.asp?id=4343

Comme ses grandes soeurs, la neuvième planète montre des effets saisonniers. Si les causes en sont les mêmes pour toutes les planètes, leur importance relative diffère. Ainsi pour Pluton, la distance au Soleil est cruciale. Après être passée au périhélie en 1989, Pluton s'éloigne maintenant tranquillement du Soleil sur l'orbite allongée qu'elle parcourt en 248 ans. Un hiver global attend la planète, mais avec un petit retard dû à la chaleur emmagasinée. Retard heureux, dont profitera la mission New Horizons de la NASA qui pourrait visiter Pluton en 2015. En effet, le froid deviendra ensuite si intense que l'atmosphère se condensera, compromettant beaucoup de mesures importantes. Mais les astronomes peuvent se rassurer : les observations récentes montrent une atmosphère encore bien portante, peut-être même en légère expansion.

http://spaceflightnow.com/news/n0307/09pluto/

Les rayons cosmiques pourraient avoir un certain effet sur le climat terrestre en favorisant la formation de nuages. L'intensité de ces rayons varie avec le cycle solaire, mais aussi avec notre environnement galactique. Des tentatives - encore assez peu convaincantes - sont faites pour expliquer partiellement de cette manière le réchauffement actuel ainsi que les variations climatologiques du passé.
http://www.nature.com/nsu/030707/030707-1.html

Matière noire
La plus grande partie de la masse de l'univers se cache sous une forme invisible - probablement des particules exotiques de grande masse (WIMPs) qui interagissent peu avec la matière ordinaire. Des scientifiques font de gros efforts pour détecter ces WIMPs mais, selon certains, ce serait en vain car la matière cachée serait constituée de "super-WIMPs", encore plus massifs et totalement indécelables. Les candidats s'appellent gravitons et gravitinos et, comme les noms l'indiquent, sont impliqués dans des théories de la gravitation. L'existence de telles particules aurait certaines conséquences sur les abondances d'éléments primordiaux comme le lithium, ainsi que sur le flux diffus de rayons gamma cosmiques et le rayonnement de fond à 3 K, de sorte qu'elle pourrait malgré tout être confirmée par l'observation.

http://www.nature.com/nsu/030707/030707-2.html

C'est avec stupeur que les membres de la commission d'enquête sur la catastrophe de Columbia ont découvert cette image illustrant les effets de l'impact à haute vitesse d'un morceau de mousse sur les panneaux en carbone renforcé censés protéger le bord d'attaque des navettes spatiales.
La perforation provoquée dans la peau de carbone mesure 40 cm dans sa plus grande dimension, soit à peu près la taille d'un panneau de signalisation routière.
L'impact, recréé grâce à un canon à azote comprimé projetant un morceau de mousse de 30 x 50 cm, ne correspondait pas au pire des scénarios possibles, mais a été réalisé à une vitesse et sous un angle qui étaient loin d'être les plus sévères imaginables.
Cette image confirme sans peine que, ce qui 4 jours avant la catastrophe fut interprété comme un incident sans gravité, avait en fait scellé le sort de la navette et de son équipage seulement une minute et 22 secondes après le décollage.
Une question vient naturellement à l'esprit : pourquoi a-t-il fallu attendre la mort de 7 astronautes pour que soient menées ces campagnes de test de composants pourtant cruciaux lors de la rentrée dans l'atmosphère ?
Il est à craindre qu'aucune réponse, surtout d'ordre économique, ne puisse apaiser la douleur des proches des victimes, ni la colère froide que tous les partisans de la conquête spatiale ressentent à la vue de cette terrible image. Cette béance en évoque une autre, de responsabilité celle-là, responsabilité des dirigeants de l'agence spatiale américaine qui auraient pu décider de mettre sur pied une telle campagne de test dès les premiers incidents de ce type, et n'en ont désespérément rien fait.

En découvrant une planète extrasolaire deux fois plus massive que Jupiter, et circulant sur une orbite un peu plus serrée que la sienne, les astronomes viennent de mettre en évidence un système planétaire partageant certaines caractéristiques avec le nôtre. La quête d'un vrai jumeau du système solaire est ardue car la faible masse d'un astre comme Jupiter et son orbite étendue n'impriment que des mouvements minimes à l'étoile centrale.

http://www.pparc.ac.uk/Nw/Md/Press/HomeFromHome.asp

L'expansion de l'univers
Ce ne serait pas l'"énergie sombre", mais plutôt une espèce d'"anti-gravité" qui accélèrerait l'expansion de l'univers. Grâce à une petite profanation des équations d'Einstein, des cosmologistes arrivent ainsi à expliquer ce curieux phénomène. Des observations devraient permettre de décider de la meilleure théorie, car l'anti-gravité entraîne une accélération plus faible que l'énergie sombre.

http://www.nature.com/nsu/030630/030630-7.html

La grande crainte des astronomes pour la prochaine et médiatique opposition de Mars (fin août) est qu'une tempête de sable vienne à nouveau cacher la surface de la Planète Rouge à leurs regards. Or, en ce début de juillet, on assiste précisément à un développement important de nuages de couleur ocre entre Hellas et Syrtis Major. Il pourrait cependant ne s'agir que d'un épisode transitoire, et une tempête globale pourrait n'avoir lieu qu'en septembre.
http://SkyandTelescope.com


Rotation des pulsars
Certains pulsars tournent très vite sur eux-même, gagnant de la vitesse lorsqu'ils sont accompagnés d'une autre étoile. On pensait que la vitesse n'était limitée que par la cohésion des pulsars. Au-delà d'un certain nombre de tours par seconde, ils voleraient en éclats. En fait, cette limite n'est jamais atteinte. Un autre phénomène, le rayonnement d'ondes gravitationnelles, intervient avant, de sorte que la vitesse maximale est environ la moitié de ce que l'on pensait.
http://www.nasa.gov/home/hqnews/2003/jul/HQ_03224_Pulsar_Spin.html

Nouvelle déconvenue pour la NASA : l'avion solaire sans pilote Helios s'est abîmé dans le Pacifique au large de l'île de Kauaï, dans l'archipel hawaïen, jeudi 26 juin, lors d'un essai en vol. Le drone, qui avait décollé vingt-neuf minutes plus tôt du centre d'essais de missiles de la Navy pour des tests de secouage (shake-up), a chuté pour des raisons encore indéterminées.

L'agence américaine perd ainsi un prototype de "satellite volant" capable de croiser à très haute altitude et susceptible de se substituer à moindre coût aux satellites de télécommunications classiques.
LE MONDE | 01.07.03 | 13h09