22:00 heure locale, la polaire n'est pas encore visible, mais les chevronnés sont présents. Jean-Luc, un peu pressé, a déjà orienté sa monture à la boussole. L'observateur responsable et Vincent arrivent; comme convenu, Vincent lui transmet les clefs du site. L'équipe de nuit:
- Jean-Luc: Genesis 101 + CCD Sbig ST10
- Didier: AP130 + CCD Sbig ST10
- Claudy et Claudy-Junior: Dobson 8" + cartes. A la dure!
- Alexandre (L'observateur-responsable): Vixen VMC200L

Le soir tombe sur une chaude journée d'été, ciel dégagé, pas de vent, pas humidité et peu de moustiques. Un premier couple de visiteurs est déjà présent. Merci à Jean-Luc d'avoir pris le relais de l'observateur responsable. Ce dernier est en train de préparer son matériel.
Marc Tarnier aussi faisait partie des visiteurs. Il taquine la génération des super-ccdéistes.

Une nacre de nuages noctulescents enthousiasme la troupe.

Polaris perce, le matériel se monte. Didier inverse les ± de son convertisseur 12/220V; Flash! convertisseur KO. Les conséquences sont graves: plus de CCD possible. Didier prend une pénalité sur la course à la prochaine photo du mois. Mais sa voiture démarre toujours; il est donc assuré de ne pas dormir sur le site. Vincent le dépannera en allant chercher un convertisseur, remettant les deux sbig-iste à égalité.

Un autre couple de visiteur, habitué des visites du vendredi à l'époque "aérodrome" profite de la belle soirée pour réitérer une visite aujourd'hui. Ils sont orientés vers l'observateur responsable. Après localisation du triangle d'été, les objets locaux sont repérés à la carte tournante et pointés au goto. Un pointeur laser aurait été un partenaire apprécié.

Entre temps, la course à la photo-CCD a commencé: M16, bas sur l'horizon pour Jean-Luc; les premières captures sous filtre rouge sont bonnes. La chasse aux photons continue. Orientation radicalement différente pour Didier: NGC 7000 - North America - proche du zénith. La première couche en H-alpha apparaît. Ca promet!

Jean-Luc démontre les facilités de son astro-mobile: couchette-siège, stockage matériel, coin-cuisine... jusqu'au dernier détail qui en fait un utilitaire complet de l'astronome amateur weekendiste.

La lune se lève. Encore cachée derrière un rideau d'arbres, elle n'éclaire pas les observateurs, mais bien le flan opposé de la clairière. Un peu comme un soleil levant réchauffant un pan d'une crique, laissant l'autre pan dans l'obscurité. La couleur est féerique: un gris lunaire chatoyant les feuilles, dont la vision nocturne ne peut faire ressortir les couleurs. La lune monte, et maintenant l'herbe de la clairière aussi se poudre de lumière grise.

Le temps passe, les observateurs spéculent: le télescope X ira-t-il toucher sa monture avant la fin de capture? Et le champ d'Y ira-t-il croiser le toit de la voiture voisine? L'étoile filante est-elle passée dans le champ du capteur? Vous le découvriez avec les images que j'espère voir postées très prochainement. Le temps de vous présenter ce rapport, peut-être sont-elles déjà publiée? Ah, magic-internet.

Hier soir, 23:27 heure locale. Bertha, 85/1.2 diaphragmé à f/2.5, 2 secondes de pose, ISO 800.
Le LAC sera ouvert la nuit prochaine - sans doute sans nuages nacrés.
Jean-Luc Dighaye,