Bonsoir à tous,
J’ai le plaisir de vous présenter un premier résultat obtenu avec la nouvelle caméra proposée par la firme Américaine SBIG sur base du capteur 8300 de chez Kodak. J’ai profité d’une petite éclaircie de deux heures dans la soirée de ce lundi 22 mars 2010 pour photographiquer un classique du printemps à partir de mon observatoire à Harzé, à savoir le trio de galaxies de la constellation du Lion.
Image en
grandeur réelle.
Il s’agit d’une addition de 17 poses de 5 minutes avec la SBIG 8300 au foyer de la FSQ-106N ouverte à F5, montée sur l'EM200 USD. Celle-ci est équipée d'un nouveau système GOTO (
système LittleFoot Elegance Photo V5, développé par RAJIVA ).
Corrections noir et PLU incluses, autoguidage à l'aide de Guidemaster.
Photos de l’installation :
Je profite de ce post pour vous faire partager l’évaluation technique de cette nouvelle caméra.
L’idée a été de mesurer quelques caractéristiques techniques de celle-ci, et de les confronter aux données du constructeur. Pour ce faire, la valeur moyenne et l’écart-type de l’intensité des pixels situés à l’intérieur d’une fenêtre de référence ont été mesurés pour le bias, le dark et un fond de ciel exempt d’étoiles dans l’image présentée ci-dessus. Le temps de pose pour le dark et le fond de ciel est ainsi de 300s. Pour l’écart-type, il est impératif de soustraire la trame fixe qui entacherait d'erreur les résultats (effet correllé d’une image à l’autre et donc ne partipant pas au bruit). Ceci s’est fait par soustraction d’une image obtenue par compositage médian de 6 images de l’élément analysé.
La température du capteur était régulée à –30°C, avec une capacité maximum de refroidissement évaluée à –37°C par rapport à l’ambiante. La mise à température est assez rapide, inférieure à 2 minutes.
Différentes caractéristiques sont déduites de ces mesures :
1. En première approximation (
cfr l'étude de caractérisation de Buil), la mesure du gain se base sur la corrélation qui existe entre le bruit et l’amplitude du signal lorsqu’il s’agit d’un bruit photonique:
Gain = Signal / (Bruit)**2 (e- / ADU)
La différence entre les moyennes du fond de ciel et du dark donne la valeur du signal photonique: 1578 ADU
Le bruit du signal se mesure à partir de l’écart-type mesuré sur la fenêtre du fond de ciel auquel le dark moyen a été soustrait (élimination de la trame fixe): 71 ADU. Il faut néanmoins le corriger du bruit apportée par le dark moyen (environ 9 ADU) à l'aide d'une loi quadratique:
Bruit net = (71**2 - 9**2) ** 0.5 = 70
Le gain mesuré est donc de 0,32 (
donnée constructeur : 0,37)
2. L’écart-type du bias est de 22,6 ADU, soit un bruit de lecture de 7,2 e- (
donnée constructeur : 9,3 e-)
3. L’écart entre les moyennes du dark et du bias s’élève à 3,55 ADU, soit 1,13 e-. Ramené par unité de temps, cela fait 1,13 / 300 = 0,0038 e-/s à –30°C. Si la sensibilité en température du signal thermique est de 5,8°C par doublement (donnée constructeur ), soit multiplié par 6 pour le passage de –30°C à –15°C, le signal thermique est donc de 0,023 e-/s (
donnée constructeur : 0.02 e-/s). Il s’agit là d’une valeur qui assure l’utilisation de cette caméra avec des filtres interférentiels. Pour atteindre la valeur du signal de lecture à –30°C, il faudra faire une pose de plus de 1912 s, soit 20 minutes.
4. L’écart-type du dark est de 22,8, soit 7.25 e-, à peu près la même valeur que celui du bias. Résultat logique au vu de la très faible valeur du signal thermique mesurée à –30°C.
L’ensemble des résultats semble en conformité avec les données du constructeur, ce qui est plutôt bon signe. Petit bémol à tous ces éléments fort encourageants : il subsiste une trame fixe dans l’image du bias à laquelle le bias moyen a été soustrait. Bien que difficilement discernable sur l’image de base, cette trame apparait clairement sur la transformée de Fourier de celle-ci :
Les lignes blanches verticales correspondent en fait à de très fines lignes horizontales dans l’image de base. Celles-ci commencent à être visibles si des dizaines de bias sont additionnés.
Cette trame fixe sera très difficile à supprimer lors de l’addition des images individuelles et pourrait affecter le résultat si le fond de ciel est très bas, comme par exemple avec l’usage de filtres interférentiels. Il faut néanmoins nuancer cette conclusion si on considère la valeur totale du bruit généré : de l’ordre de 8e-.
Pour un prix qui se démocratise de plus en plus (de l'ordre de 2000 euros, mieux que la concurrence chinoise !!), SBIG propose une caméra qui hérite du savoir-faire de la maison et qui affiche des resultats techniques assez prometteurs pour l'astrophotographie d'amateur. La guerre des prix est déclarée...
A+,
Alain SCHMITZ
Voici une image de M16 retraitée sur base de captures faites en 2007.
Il s'agissait de captures de 30 secondes réalisées avec une CCD assez modeste - Orion Starshot 1.
Pas de guiding; nous en sommes au bon vieux système Track&Stack; 142 brutes ont été traitées, totalisant un temps de pose de 71 minutes.
L'image traitée en 2007 se trouve ici:
Version 2010:
Alexandre.
Je vends un télescope Meade LXD 75 6 newton avec ordinateur integré neuf (gagné à un concours).
Nom et prénom : sandrine dupire
E-mail : sandrine.dupire(@)free.fr
Adresse : hainaut
Pays : belgique
Prix : 650 €
A vendre :
- Starway redresseur terrestre 45° coulant 2" : 75€
Frais de port en sus.
Nom et prénom : Jeremy Mahieux
E-mail : jeremy.mahieux(@)gmail.com
Adresse : proche Marseille
Pays : France
Prix : 75€
Les sondages de l’univers très lointain sont généralement incomplets. Un recensement extrêmement profond réalisé avec deux des quatre télescopes du VLT de l’ESO a permis de déterminer que 90 pour cent des galaxies dont la lumière met plus de 10 milliards d’années à nous parvenir ne sont pas découvertes. La plupart des photons Lyman alpha émis par l'hydrogène sont détruits par l‘interaction avec les nuages de gaz et de poussière interstellaires.
Ce relevé a également permis de découvrir quelques-unes des galaxies les moins lumineuses de cette période précoce de l’univers. (
ULg)
http://www.eso.org/public/france/press-rel/pr-2010/pr-13-10.html
Opportunity
Le rover martien, prévu initialement pour parcourir 600 mètres, vient de dépasser le cap des 20 kilomètres! Il est passé récemment près du cratère "Concepcion" où il a découvert de nombreuses "myrtilles" d'hématite, formant un film recouvrant les roches - une première en six ans de travail! (
ULg)
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2010-097&rn=news.xml&rst=2530
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2010-096
Changement climatique
Des positions GPS précises sur la côte ouest du Groenland et des mesures de la gravité obtenues avec les satellites jumeaux GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment) ont révélé une progression de la fonte des glaciers de cette région. (
ULg)
http://news.discovery.com/earth/more-greenland-ice-melting-faster.html
Electronique fragile
Pour rappel : les puces de nos ordinateurs et autres appareils électroniques sont fragiles, et peuvent donner des résultats aberrants de temps a autre à cause... des rayons cosmiques et de la radioactivité naturelle.
Exemple récent : un chercheur américain qui pense là avoir trouvé la cause des problèmes récents de Toyota... (
ULg)
http://www.ketv.com/mostpopular/22917132/detail.html
Trous noirs et matière sombre
Au coeur des galaxies, les trous noirs supermassifs doivent absorber matière, mais aussi... matière sombre ! Toutefois, la présence en grande quantité de cette dernière peut provoquer un emballement, avec une augmentation spectaculaire de la masse du trou noir, ce qui n'est pas observé. Du coup, la matière sombre ne devrait pas se concentrer dans les zones denses des galaxies, mais plutôt être de densité assez constante : il semble donc qu'il faille revoir certaines hypothèses sur cette fameuse matière sombre. (
ULg)
http://www.ras.org.uk/index.php?option=com_content&task=view&id=1724&Itemid=2
Fabrique d'étoiles lointaine
Grâce à une lentille gravitationnelle, une équipe internationale d'astronomes a pu détailler plusieurs régions de formation stellaire très actives d'une galaxie extrêmement éloignée, dans un univers qui n'avait alors que trois milliards d'années. La lentille, qui n'est en fait qu'un amas massif de galaxies, augmente la taille apparente et la luminosité de la galaxie lointaine d'un facteur 16. Ce travail est le fruit d'une collaboration très large, associant le télescope APEX de l'ESO (découvreur de la chose), l'interféromètre SMA d'Hawaii (qui en a donné une carte précise) et le radiotélescope de Green Bank (qui donna la distance). (
ULg)
http://www.cfa.harvard.edu/news/2010/pr201004.html
http://www.eso.org/public/france/press-rel/pr-2010/pr-12-10.html
http://www.ras.org.uk/index.php?option=com_content&task=view&id=1721&Itemid=2
Vraie simulation martienne
Simuler une mission martienne, pour de vrai cette fois. Il ne s'agit pas ici de vacances dans un désert américain, mais bien d'une véritable simulation ! En effet, l'expérience durera non une semaine ou deux mais bien 500 jours entiers, soit la durée réelle d'une future mission martienne. L'équipe sera composée de 6 personnes, dont 2 européens, à choisir parmi un belge, deux français et un italien. Elle permettra de mieux préparer les missions futures, surtout sur le plan humain/psychologique. (
ULg)
http://www.esa.int/esaCP/SEMBL7CKP6G_Belgium_fr_0.html