ATTENTION ! Ne touchez pas l’écran de votre ordinateur, vous risqueriez de la faire éclater !

Découverte en 2008 par l’astronome amateur américain Dave Jurassevich, Ju1 ou PN G75.5+1.7 a judicieusement été baptisée Soap Bubble Nebula ou la bulle de savon en français si vous préférez. Il ne faut pas la confondre avec Bubble Nebula NGC7635 qui se trouve dans Cassiopée puisque celle-ci se trouve dans le Cygne, à proximité de la nébuleuse du croissant NGC6888.
Bien qu’assez grande (son diamètre apparent est de 4 minutes et 20 arcsec) cette superbe nébuleuse planétaire doit sa découverte tardive au fait qu’elle est pratiquement invisible sur les images RVB traditionnelles et qu’elle ne se révèle que prise à travers des filtres à bande passante étroite dans l’hydrogène ionisé (HII) et l’oxygène doublement ionisé (OIII). Comme vous pouvez le voir, elle est encore plus transparente que Abell39 (cf. l’image du mois de juin 2021) puisque l’on aperçoit à travers elle les nébulosités de la région de gamma du Cygne.
L’image que je vous propose est donc une version HOO et elle totalise 24 hrs 25 min de pose globale prises avec la ST10XME placée au foyer réduit du C11 (focale de 1785mm). Les poses unitaires de 15 minutes ont été commencées à l’observatoire de La Fosse en août dernier, lors des nuits des étoiles filantes puis continuées en France, d’abord chez un ami à l’observatoire d’Orange en Haute Savoie fin août puis à l’observatoire SIRENE situé à Lagarde d’Apt dans le Vaucluse début septembre.
Enjoy !

J-Luc

Pour saluer l'été qui se termine, une image réalisée en Normandie le 19/07 avec le Sony a7s défiltré - refiltré Astrodon + CLS, monté sur Star Adventurer Mini, petit télé de 105 mm diaphragmé à f/4 ; 25 poses de 30 secondes à 2500 ISO. Pré- et traitement SiriL et GIMP. Image réduite pour la publication.

Philippe

Après La nébuleuse de la Tête de Poisson, voici celle du Sorcier (NGC 7380).

C’est une nébuleuse à émission associée à un amas ouvert situé à environ 7000 à 8000 années lumière, dans la constellation de Céphée.
D’après la littérature, il s’agit d’un grand nuage de gaz, essentiellement composé d’hydrogène, au sein duquel se forme de nouvelles étoiles, et qui se trouve ionisé par le rayonnement de ces dernières. Le nuage s’étend sur une centaine d’années-lumière de longueur, et n’a pas une densité homogène : en certains endroits, la concentration de gaz est plus importante, et peut conduire à un effondrement gravitationnel qui s’amplifie avec le temps jusqu’à la création d’une ou plusieurs étoiles.

Image prise en S-H-O, en juin de cette année sur plusieurs sessions. Des poses de 180 sec et de 300 sec selon la qualité du ciel et de la lune. Soit environ 6h30 au total.
Pas eu facile à traiter cette nébuleuse, du au grand nombre d’étoiles je crois. StarNet n’est pas top dans ce cas-ci pour traiter le nuage. Il laisse des « trous d’étoiles » dans la nébuleuse...
Je me suis plutôt concentré à faire ressortir le contraste entre les couches. Sachant que tout le fond de ciel est rempli d’une nébulosité.
C’est pas vraiment Top. Mon fond d’image manque un peu de « lissage de couleur »…

Néanmoins je suis satisfait de ce premier essais sur cet objet.

Richard Hendrick

On mentionne avant la nova à cet emplacement une étoile de mv 14, la variable à éclipse CzeV3217. Il n'est pas exclu que ce couple soit à l'origine de la nova.
Didier a retrouvé dans ses archives une image de la zone réalisée en 2017, il est possible que le précurseur de la nova y figure... Amusant.

Philippe

IC 1795 – Nébuleuse de la tête de poisson

Prise sur une période allant de Mars à Septembre de cette année, cette nébuleuse à émission m’a quand même donné un peu de fil à retordre. Les conditions météo n’ont pas toujours été top.

Néanmoins, j’ai malgré tout pu tirer le portrait de cet objet situé dans la constellation de Cassiopée et distante d’environ 6000 AL, et qui comprend un ensemble de zones de gaz luminescents et des nuages de poussières . Elle se trouve juste à coté de la nébuleuse du cœur, et couvre un champ d’environ 20 minutes d’arc ce qui correspond à ± 70 années lumière (d’après la littérature).

Nébuleuse visible toute l’année, ceci permet donc d’y revenir souvent. Certains la photographient pendant des dizaines d’heures et obtiennent de vrais bons clichés .
Moi j’y ai consacré environ 23 heures de prises de vues. Plus en Ha. La lune semblait polluer quelque peu en OIII et SII.
J’ai des poses de 180 sec quand le ciel était trop clair, et 300 sec pour de meilleures conditions.

Il me faut encore régler mon problème de halo autour des étoiles. Le « star mask » dans PIX ne couvre pas toute l’étoile et cela altère quelque peu la netteté de celle-ci.
On apprend en continu dans ce hobby… :-)…
Malgré cela le résultat n’est pas trop mal pour l ‘amateur que je suis…

Richard Hendrick

Ne sachant pas si certains d'entre vous l'ont imagée ou observée, je poste cette photo de la nova découverte en mars dernier par un astrophotographe japonais.

Je l'ai réalisée "vite fait" en testant une lunette de 975/125 mm, avec le Sony a7s au foyer, sans filtre ni autoguidage, avec 30 poses de 6 secondes à 8000 et 10000 ISO.
Il y a un donc un peu de bruit mais je trouve ce champ sympa avec NGC 7635 (La Bulle) et M52. Je voulais surtout mettre en évidence la couleur rougeâtre de l'étoile ; prétraitement et traitement sous SiriL (finalisé sous GIMP) avec la fonction d'étalonnage des couleurs par photométrie. Avec ce setup le champ est très riche en étoiles et la nébuleuse difficile à faire ressortir mais ce n'était pas le but ici.
La magnitude visuelle de l'étoile a culminé à presque 5 il y a quelques mois et serait aux alentours de 7 actuellement selon le site de l'AAVSO.
Y a-t-il des membres du GAS qui participent à ce type d'observation de variables ou qui l'auraient "spectroscopée" ?

Philippe