Voici mes premières images avec un newton de 400mm d'ouverture.
Comme souvent avec l'arrivée d'un nouvel instrument, on est gratifié par 3 mois de pluie.
L'astronomie est une affaire de patience dit-on.
Nous sommes proches de la fin du premier quartier, une lune gibbeuse avec 87% d'illumination.
Le seeing était difficile au début et s'est quelque peu stabilisé vers minuit.
Le vent a limité les durées des poses.
Alexandre
2021-02-15
Newton D400
Barlow x2
ASI290MM
Filtre rouge.
Stack de 50 ou 80 images sur 2000.
Collimater correctement un Newton peut parfois être un peu plus difficile que prévu.
Pour ce faire il existe bon nombre d’outils sur le marché pour nous aider à réaliser cette opération le plus facilement possible.
Laser ± bon et ± cher, + etc....jusqu’à la caméra dédiée à ce réglage
Il existe également bon nombre de Tutos en ligne qui couvre le sujet bien plus complètement que ce qui suit.
Je voudrais donc, ici, simplement vous informer rapidement sur la procédure de collimation que j’utilise, et avec quels outils. Cela peut éventuellement donner quelques idées à certains.
Mes outils sont les suivants ;
Un viseur à cercles. C’est vrai que c’est pas toujours évident de viser à travers ce petit trou avec son œil, mais avec un peu de persévérance on y arrive.
Un laser bon marché. Laser que j’ai également collimaté, car il y a malgré tout 3 vis qui permette un réglage.
Avant tout, je vérifie que mon miroir secondaire est bien centré dans le tube. Il faut que les 4 branches de l’araignée soient de longueur égale.
Puis, j’obture le tube avec une feuille de papier afin de cacher le miroir primaire.
Je place ensuite le viseur, puis je déserre légèrement la vis de fixation centrale du miroir secondaire.
A travers le viseur on doit orienter le secondaire pour qu’il reflète un cercle le plus parfait possible et qu’il s’inscrive dans un des cercles. On joue avec le porte oculaire pour choisir le cercle qui correspond le mieux.
J’enlève l’obturation afin de libérer la vue du miroir primaire.
Dans mon cas, comme j’utilise un masque de chanfrein, j’enlève celui-ci afin d’être dans la meilleure condition de réglage. En effet, le masque pourrait ne pas être parfaitement concentrique avec le miroir.
A l’aide des vis de réglage du secondaire, j’amène le reflet du miroir primaire au centre du cercle. On termine le centrage en utilisant les vis de réglage du primaire. Les point de fixation du primaire deviennent visibles en faisant sortir ou rentrer le porte oculaire. Le mieux c’est quand les attaches du miroir primaire deviennent visible en même temps.
On voit donc dans le viseur, le primaire et le secondaire, dans lequel se trouve mon viseur.
Le résultat avec le masque de chanfrein semble bon également.
Il me faut maintenant tester mon laser. Il devrait normalement pointer au centre du primaire.
Bingo ! C’est le cas. Donc mon laser n’est pas trop mal collimaté il me semble. Comme il est dans une bague usinée pile poil pour le centrage, je fait tourner le laser pour constater que le point reste pas mal au centre du miroir.
Je contrôle ensuite le retour laser dans la cible. Il y a un léger décalage. Comme je fais confiance au laser, je peaufine (très peu) le réglage du primaire.
Reste plus qu’à avoir des cieux plus cléments pour tester tout cela.
J’utilise également un petit programme qui me permet de voir, pendant une session photo, sur une grosse étoile défocalisée, si mon réglage est bon. Il reproduit en fait ce que je vois dans mon viseur à cercles. Je l’avais testé il y a peu, mais pas sur une grosse étoile, et l’on peut voir un petit décalage entre le secondaire et le primaire sur la photo suivante(la qualité n’est pas très bonne car j’ai du la réduire pour l’afficher sur le site).
Mais ce n’est pas très clair. A revoir donc.
Richard HENDRICK