Tous mes voeux pour 2024 !

Dans la foulée des fêtes de fin d’année et de leurs repas souvent fort riches, retour à la diète : un petit croissant pour le petit-déj demain ?

La nébuleuse du Croissant (NGC 6888) est une nébuleuse en émission située dans la constellation du Cygne, à environ 5000 AL de nous.

Et pour ceux qui seraient en manque de bulles, on devine aussi (coin inférieur gauche) la très délicate nébuleuse de la Bulle (PN G75.5+1.7)… Mais c’est une
bulle de savon, pas de champagne, désolé.
C'est une nébuleuse planétaire située à environ 4000 AL. Sa découverte est récente (2008) et est due à un astronome amateur.

89 poses de 4 minutes (55 en Ha et 34 en OIII, filtres Astronomik 12 nm) réparties sur 13 nuits, de juin à août 2023.

Caméra ASI1600MMPro, pixels de 3.8 microns
Lunette TeleVue NP127, focale 660 mm à F5.2, résolution originale 1.19 arcsec/pixel
Monture AP Mach1, guidée

Capture avec MaxIm/DL et traitement avec PixInsight (dont deconvolution avec BlurXterminator.

L'image finale a été réduite à 50% de sa taille originale. Qualité JPEG 75%.

Bon Rutsch en 2024 !

Pierre

Ayant pris avantage d'un miraculeux ciel dégagé ce 17/12/23, j'ai pu terminer mon projet sur IC 342.
C'est une galaxie spirale intermédiaire vue de face et située dans la constellation de la Girafe.
Elle est située près du plan de notre galaxie et voit sa lumière absorbée par une forte densité de gaz et de poussières qui siègent le long du plan galactique.
Bien qu'elle soit constituée de grains dont la taille est inférieure à 0,1 micron et que sa concentration soit faible, la poussière galactique constitue un puissant filtre dont IC 342 fait les frais.
Sans cette poussière, la galaxie de la Girafe serait l'une des vedettes de nos nuits, alors qu'en réalité elle a une magnitude de 9, ce qui nécessite l'emploi d'un télescope de bon diamètre pour la distinguer.
Ajouter à cela la myriade d'étoiles de notre galaxie située entre nous et IC342.

Étant donné la proximité de IC 342, l'évaluation de sa distance par la méthode du décalage vers le rouge donne des résultats incorrects.
Donc, il faut utiliser d'autres méthodes pour évaluer sa distance.
De nombreuses mesures basées sur ces autres méthodes donnent une distance de ∼10,6 millions d'Al.
Étant donné cette "proximité", on pourrait penser que cette galaxie est un membre du Groupe local, mais ce n'est pas le cas.
En fait, IC 342 ainsi que NGC 1560, NGC 1569, UGCA 92 et UGCA 105 sont des galaxies du groupe IC 342/Maffei, un groupe voisin du Groupe local.

La masse du trou noir supermassif au centre de la galaxie IC 342 serait comprise entre 1,4 et 5,4 millions de Masses solaire.

Du coup, ce n'est pas un objet facile à traiter pour faire ressortir des détails...tout du moins dans mon cas.
Voici ma version

Technique
L 20x180sec - 19x240sec - 10x300sec = 60+76= 2.25 H
R 20x180sec - 15x300sec = 60+75= 2.25 H
G 12x180sec - 15x300sec = 36+75= 1.85 H
B 19x240sec - 15x300sec = 76+75= 2.5 H
Ha 19x300sec = 95 = 1.6 H

Total 10.45 H

Télescope Skywatcher 250/1200 - Monture AZEQ6 - Caméra: ZWO 1600MM Pro - Guidage: ZWO 120 MM Mini + Lunette Artesky 70/ 400 -
NINA - PHD2 - GSS - SharpCap pour Polar align. - Stellarium -
Process: Pixinsight.

Richard Hendrick

Voici quelques images d'aurores faites en novembre 2023.
Les conditions n'ont pas été idéales, en tout cas pas celles espérées.
Je vous relate plus bas quelques déboires et déceptions sur l’observation des aurores.

Toutes les images / animations sont basées sur des captures de 2s avec un Sony A7s de première génération.

Voici une image faite avec un fisheye (Samyang 12mm).
J'ai capturé aussi des vidéos en temps réel des aurores au fisheye.
Les détails y sont dynamiques, à la limite du flou, mais la luminosité assez faible.
La compression Youtube finit par réduire le peu de détails visibles. Je ne vous les présente pas.

Et voici quelques images et animations faites avec un 14mm (Samyang).

Ensuite quelques animations en mode time lapse. La compression youtube a un effet assez dévastateur.














Cette vidéo montre la rapidité du phénomène lors de déclenchements (à la fin).







Celle-ci montre à la fin une activité "de fond" après une phase active.










Déboires et déceptions.
En février 2022, nous nous étions rendus en Laponie pour les aurores boréales.
Je pense que nous avons vécu tous les ratés d’observations.
D'abord un vent dominant du sud avec des remontées d'humidité et des nébulosités fortes sur toute la Scandinavie.
Il a fallu chasser les trouées, c'est-à-dire rouler pendant des heures.
Là dessus, un vent fort qui secoue les arbres, gâchant les images.
Une tempête de neige.
Les problèmes habituels locaux d'accessibilité à des sites protégés, de part la hauteur de la neige accumulée les mois d'hiver.
Il reste 2 possibilités:
1° Utiliser les chemins dégagés qui mènent aux habitations hors axes routiers.
Mais les gens inondent leur environnement de spots puissants. Ils ont peut-être peur des ours, pourtant ils hibernent.
2° Rester le long des axes routiers, loin des agglomérations et leur éclairage. N'oublions pas que la neige reflète la lumière.
Une des problématiques des axes routiers est qu'ils sont bardés sur leurs côtés de fils aériens avec leurs volées de poteaux.
C'est une horreur sur les photos.
Pour couronner le tout, l'activité aurorale était très faible.
La seule photo sauvée a été prise au bord de la route avec un GSM.



La Laponie est à cheval sur la Norvège, Suède, Finlande et la Russie.
Pour cette année 2023, nous avons été en novembre, pour rester en Norvège.
La veille de notre départ, mon GSM lançait des alertes de visibilité en Belgique.
Le Kp index (indice d'activité) était de 6, et ce n'était pas prévu de voir des aurores jusqu’en Belgique.
J'ai continué à faire mes valises, pour me lever à 3h du matin.
Arrivé sur place, le bel indice Kp de 6 s'est évanoui bien entendu, pour laisser un indice assez faible.
3 jours avant le retour en notre royaume, nous avons eu droit à un flare solaire, avec une prévision d'un saut d'activité aurorale le surlendemain.
La belle aubaine à ne pas rater, aussi pour compenser l’activité ratée du départ.
Après 3h de route en voiture afin de s'assurer de trouver un site d'observation dégagé, nous avons installé les caméras en début de nuit.
L'attente de la montée d'activité a commencé, l'attente encore, l'attente toujours.
Un indice Kp de 6 était à nouveau attendu, mais rien! Nous sommes rentrés bredouille.
Le lendemain, une note sur Space Weather indiquait que les prévisions étaient décalées de 16 heures, probablement à cause d'un vent solaire plus faible.


Alexandre
Norvège
Novembre 2023

Voilà deux mois que les nuages n'en finissaient pas de stagner au-dessus de nos têtes.
J'ai donc profité de la (courte) éclaircie de ce soir pour capturer la planète géante Jupiter, son satellite Europe avec son ombre portée sur le disque.

Télescope de 280mm de diamètre avec lentille de Barlow 2.5X
60 secondes de vidéos à la cadence de 30 images/s.
Exposition de 35ms avec un gain de 300.

Utilisation des logiciels gratuits suivants:
. Autostakkert pour aligner et empiler les 1745 images de la vidéo dont je n'ai pris que les 20%
. Registax pour augmenter les détails et diminuer le bruit.

Dominique,