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07/08/03
Catastrophe de Columbia : le doute n'est plus permis
C'est avec stupeur que les membres de la commission d'enquête sur la catastrophe de Columbia ont découvert cette image illustrant les effets de l'impact à haute vitesse d'un morceau de mousse sur les panneaux en carbone renforcé censés protéger le bord d'attaque des navettes spatiales.
La perforation provoquée dans la peau de carbone mesure 40 cm dans sa plus grande dimension, soit à peu près la taille d'un panneau de signalisation routière.
L'impact, recréé grâce à un canon à azote comprimé projetant un morceau de mousse de 30 x 50 cm, ne correspondait pas au pire des scénarios possibles, mais a été réalisé à une vitesse et sous un angle qui étaient loin d'être les plus sévères imaginables.
Cette image confirme sans peine que, ce qui 4 jours avant la catastrophe fut interprété comme un incident sans gravité, avait en fait scellé le sort de la navette et de son équipage seulement une minute et 22 secondes après le décollage.
Une question vient naturellement à l'esprit : pourquoi a-t-il fallu attendre la mort de 7 astronautes pour que soient menées ces campagnes de test de composants pourtant cruciaux lors de la rentrée dans l'atmosphère ?
Il est à craindre qu'aucune réponse, surtout d'ordre économique, ne puisse apaiser la douleur des proches des victimes, ni la colère froide que tous les partisans de la conquête spatiale ressentent à la vue de cette terrible image. Cette béance en évoque une autre, de responsabilité celle-là, responsabilité des dirigeants de l'agence spatiale américaine qui auraient pu décider de mettre sur pied une telle campagne de test dès les premiers incidents de ce type, et n'en ont désespérément rien fait.