Ce 12 septembre, puisque la lune empêchait toute observation sérieuse du ciel profond, je suis resté sur ma terrasse blegnytoise et, après Grimaldi le mois passé, je me suis risqué à un second dessin lunaire.
Il s'agit du cratère Gassendi qui se situait à la limite du terminateur (lune à 10,5 jours illuminée à 81 %).
Il a 100 km de diamètre et se situe au bord de la mer des humeurs dont on voit la limite en haut et à droite sur le dessin.
(L'espèce d'anneau clair est plutôt raté, c'était un effet d'ombre et de lumière dû à la proximité de ce versant de la mer des humeurs avec le terminateur.)
Longtemps après sa création consécutive à l'impact d'un astéroïde, le cratère s'est rempli de lave. Il n'en reste aujourd’hui qu'une énorme arène avec un massif montagneux central de 1200 mètres d'altitude.
En refroidissant, la lave a laissé un fond craquelé et fissuré. Sur le versant ouest, un peu en dessous de l'endroit où démarre le bord de la mer des humeur, un pan de muraille s'est effondré sur un front de 15 km. Sur le dessin, c'est la petite tâche sombre à environ 2 heures sur bord interne du cratère.
Pour terminer, faisant preuve d'une créativité débridée, les astronomes qui les ont baptisés ont appelé les 2 cratères situés en dessous et à droite sur le dessin "Gassendi A" et "Gassendi B".
J'ai utilisé le Dobson Orion XT 10 chaussé d'un oculaire ES 82° 8,8 mm.
Le dessin a été réalisé sur papier Canson blanc avec des crayons de dureté oscillant entre HB et 9B, une gomme mie de pain et un crayon estompe en papier.