Après 2 jours de vacances en Suisse, Chantal et moi nous sommes rendus aux estivales 2017 qui ont brillé par l’excellente ambiance et l’organisation, mais nettement moins par la météo qui nous a réservé pluie, vent et même grêlons !
De plus, nous avons dû trouver un logement en catastrophe car l’hôtel que j’avais réservé à Aillon-le-jeune avait fait faillite trois mois plus tôt sans nous avertir.
Enfin, un morceau du support de secondaire de mon Dob 400 s’est décollé au montage (heureusement sans dégâts). Il me restait le Strock 250 … mais, après l’avoir monté, je me suis aperçu j’avais oublié ma mallette d’oculaires en Suisse (merci à "Laurent ex-basque" qui m’a prêté deux oculaires pendant la seule heure où j’ai pu observer).
De retour en Suisse pour la suite de mes vacances, j’ai eu un temps agréable mais un ciel nocturne mitigé avec, tout de même, deux belles nuits d’observations au barrage de Moiry et quelques heures depuis la terrasse de mon appartement. J’ai donc enfin pu inaugurer la planchette à dessin que j’avais bricolé un mois auparavant.
Barrage de Moiry le 26/7/2017
Strock 250 – Lune 14%
J’arrive sur place vers 21 heures, je monte le Strock et fait les réglages sur Saturne. Il y a beaucoup de turbulences et j’attends que la lune disparaisse derrière une crête pour commencer les observations.
23 heures : La lune est couchée et je pointe M51. La qualité du ciel permet de discerner les bras galactiques mais je n’arrive pas à détecter le pont de matière entre les 2 galaxies.
Je fais un petit schéma. Le lendemain, en comparant avec d’autres dessins, je me rends compte que je me suis un peu emmêlé les crayons avec les bras galactiques mais je ne suis pas trop loin de ce que j’aurais dû voir.
M51 (ES 8,8)
Je passe ensuite un peu de temps sur M57 (L’anneau de la Lyre) puis sur M27 (Dumbell) et décide de faire un petit dessin de celle-ci.
M27 (ES 8,8 + UHC)
Vers minuit, j’observe les dentelles du cygne et, sans doute grâce à cet excellent ciel, j’arrive à percevoir assez distinctement le triangle de Pickering qui m’avait échappé jusqu’à présent.
Malheureusement, je ne me suis pas équipé suffisamment contre le froid et La température descend assez vite. Pendant une bonne demi-heure, j’observe le croissant dans le cygne puis jette un coup d’œil à M31/33/110 avant de remballer le matériel. Il fait 6° et je suis frigorifié mais heureux de ma soirée.
Barrage de Moiry le 28/7/2017
Strock 250 – Lune 31%
Météoblue annonçant une nuit claire, malgré un ciel plombé, je monte au barrage à ¾ d’heures de route de mon appartement de Chandolin.
Bien m’en prend, vers 22h, le ciel se déchire, laissant apparaître Jupiter et la lune assez proches et sur le point de disparaître derrière une crête.
Je vise Jupiter qui se montre bien détaillée avec une magnifique GTR en plein centre.
Je suis Jupiter jusqu’à sa disparition et, en attendant que la nuit s’assombrisse, je passe sur Saturne avec 2 bandes bien visibles. Elle est accompagnée de Rhéa, Encelade, Thetys et, plus éloigné, Titan.
Vers 23 heures, je m’attaque à M17 que j’avais décidé de dessiner. Dix minutes plus tard, un couple de promeneurs passe le nez en l’air en s’émerveillant de cette magnifique voûte céleste dans laquelle se détache de plus en plus clairement la voie lactée.
Je leur propose de jeter un coup d’œil dans le télescope. Comme ils se montrent enthousiastes, je leur montre Saturne, M51, Albiréo, M27, M57 et termine par M31. Ils s’éloignent sur cette phrase « Heureusement qu’on n’est pas resté à regarder la télévision ». Cela fait plaisir à entendre…
Je reprends ensuite mon dessin de M17 – Omega. Sans filtre, elle mérite vraiment son autre surnom du « Cygne » mais l’UHC révèle l’écrin qui abrite ce dernier.
M17 (ES 8,8 + UHC)
Il fait beaucoup moins froid que la fois passée (10°) et je suis mieux équipé. Je décide de chercher NGC 7009 la « Saturn Nebula » que je mets du temps à trouver. Je fini par la pointer en partant de « V Aqu » qui, sous ce ciel, est visible à l’œil nu. Je ne perçois cependant qu’une petite tâche floue sans structure, ni centrale, ni couleur. Il faudra que je réessaye lorsque j’aurais réparé le Dob 400 …
Je passe ensuite à NGC 6816, la « Little Gem Nebula » que je trouve également avec difficulté en suivant e1 Sgt -> e2 Sgt -> HR 7496.
Ici encore, je ne perçois ni structure annulaire, ni couleur (qui devrait être bleuâtre), ni centrale. Il me faudrait peut-être un plus fort grossissement … ou le Dob 400 …
Je passe alors à la galaxie NGC 7331 dans Pégase (trouvée sans difficultés) et essaye, en vain, de percevoir les tâchouilles du Quintet de Stephan.
Je commence à avoir les pieds froids et décide de remballer. Mais, une fois tout rangé, je resterais encore ½ heure, appuyé contre la voiture, à contempler ce magnifique ciel.
Terrasse de l’appartement de Chandolin le 31/7/2017
Strock 250 – Lune 60 %
Compte tenu d’une météo incertaine et de la lune devenant gênante, je décide de monter le Strock sur la terrasse. Les lampes du village ne gênent pas plus que la lune et je me contenterai d’objets brillants.
Vers 22h30, je me ballade dans les nébuleuses et les amas du Sagittaire. A proximité de Kaus Borealis (la pointe de la théière) se trouvent l’amas globulaire M28 et, de l’autre côté, le petit amas globulaire NGC 6638. Ils ne rentrent pas dans le champ de mon oculaire 24mm (68%) mais, sur une mosaïque de 2 champs, on les a bien. Je décide d’en faire un schéma.
M28 + NGC 6638 (24 mm + UHC)
A ce grossissement, M28 n’est pas résolu mais son cœur est bien perçu. NGC 6638 n’est perçu que sous forme d’une tâche floue.
Vers 23h30, je m’attaque à la Trifide mais je n’aurais qu’une dizaine de minutes avant que les nuages n’envahissent le ciel pour le restant de la nuit ….
Voici le schéma … brut de pomme …
M20 (ES 8,8 + UHC)