Hier soir, le ciel était beau mais, avec une lune à 84%, seule celle-ci m’a semblé intéressante à regarder.
L’après-midi, en préparant ma soirée, j’avais repéré une région appelée « le marais des épidémies ». En cette période de pandémie, cette cible, que je n’avais jamais explorée, me semblait toute désignée !
Vers 20 heures, je sors le Strock 250 et, pendant sa mise en température, je troque mes vêtements légers (il avait fait plus de 25° l’après-midi au soleil) contre une tenue apte à supporter la fraîcheur nocturne (6° à 22 heures).
Vers 20h30, je jette un rapide coup d’œil à Venus, illuminée à 45% qui montre bien sa forme de demi-cercle et qui est en conjonction avec les pléiades. Il fait encore clair mais le spectacle est plaisant.
Je pique ensuite vers ma cible que je ne quitterais pas pendant une heure 30 car je décide de tenter un dessin.
Le marais des épidémies se trouve au sud-ouest de la mer des humeurs. Il est bordé au sud par le cratère « Campuanus » , au nord par les cratères « Mercator » et « Campanus » et à l’est par le cratère « Ramsden »
Je suis avant tout frappé par sa forme d’oiseau qui n’était pas décrite dans ma documentation : Ramsden figure son œil, Campuanus et ses trois massifs montagneux se dirigeant vers Ramsden me font penser à l’aile repliée. A hauteur de Ramsden, un isthme se dirige vers la mer des humeurs dessinant une forme de bec.
Entre Ramsden et Mercator se trouve le petit cratère Marth qui présente une double enceinte. Je ne suis cependant pas à discerner ce dédoublement. De même, il y a un réseau de failles entre Ramsden et Campuanus que je n’ai pas perçu. Peut être le diamètre de 250 mm est-il un peu juste pour résoudre ces détails. Il y a bien entendu, d’autres hypothèses : qualité des optiques industrielles GSO, collimation et/ou mise au point perfectible, yeux de 61 ans de l’observateur, ….
Alors, à regarder on dessin, voyez-vous dans ce marais des épidémies un inquiétant corbeau ou une colombe porteuse d’espoir ? Et pourquoi pas les deux en même temps ?
Yves Piette