AstroGAS

08/25/06

Pluton n'est plus une planète!
Après une semaine de discussions enflammées, les astronomes rassemblés à Prague ont décidé... Ils ont ratifié les résolutions 5A et 6A, mais pas les 5B et 6B... En français, cela veut dire :
Une planète est un corps céleste qui
(a) orbite le Soleil,
(b) a suffisamment de masse pour que sa gravité l'emportent sur les forces internes de manière à ce que l'objet parvienne à une forme régie par l'équilibre hydrostatique (en gros, c'est plus ou moins rond),
c) a nettoyé son voisinage...
"Planète" devient un club très fermé car il n'y a que 8 objets répondant à cette définition : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. EXIT donc les astéroïdes et autres trans-neptuniens. Les plus gros de ceux-ci, dont Pluton, pourront être baptisées "planètes naines" (càd des corps célestes qui remplissent les conditions a et b ci dessus, mais pas la c et qui en plus ne sont pas des satellites). Le reste sera nommé 'petit corps du Système solaire'. A charge pour les astronomes de vérifier si leur cible favorite est sphérique ou pas... Pluton devient également le prototype d'une nouvelle catégorie de trans-neptuniens.
De plus, Charon pourra être considéré comme planète naine, donc Pluton-Charon forme désormais officiellement un système double, Charon perdant son statut de satellite... car si le centre de gravité commun ne se trouve pas à l'intérieur de l'objet principal, le satellite n'en est pas un... mais les détails là-dessus seront fixés dans une prochaine résolution de l'IAU...
Bref, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
http://en.wikipedia.org/wiki/2006_redefinition_of_planet

Microbes dans l'espace
La navette Atlantis emportera dans l'espace des microbes que l'on sait affecter la santé des équipages. Le but est d'étudier leur comportement en microgravité. Sachant que le système immunitaire humain est plus faible dans l'espace et les microbes plus virulents, cela promet une mission intéressante... avec peut-être une quarantaine à la clé ! (ULG)
http://www.nasa.gov/centers/ames/news/releases/2006/06_63AR.html

TNOs
Les objets trans-neptuniens (TNOs) sont peut-être beaucoup plus nombreux que ce que l'on croyait. En analysant le signal de la source Sco X-1 observé par le satellite de la NASA RXTE, les astronomes ont détecté ce qu'ils pensent être les passages de nombreux petits astéroïdes. Une étude statistique indique la présence de mille milliards de TNOs ayant des dimensions entre dix et cent mètres.
On connaît actuellement un millier de TNOs mais leurs dimensions sont de centaines ou de milliers de kilomètres. (ULG)
http://www.newscientistspace.com/article/dn9708-tiny-icy-objects-revealed-in-outer-solar-system.html

1000 morceaux de comète
Le télescope spatial SOHO a découvert près de 1200 comètes. Il vient de découvrir la millième faisant partie du groupe de Kreutz qui rassemble les débris d'un seul et même astre. (ULG)


Crédit: ESA

http://www.esa.int/esaCP/SEMQ0AJZBQE_index_0.html

Où est le lithium?
L'abondance du lithium observée actuellement dans les étoiles semblait trop faible par rapport à la quantité créée lors du Big Bang. Les astronomes auraient trouvé la raison du désaccord dans la diffusion de cet élément à l'intérieur des étoiles vieilles, où il est détruit dès que la température dépasse deux ou trois millions de degrés.
http://www.nature.com/nature/journal/v442/n7103/full/442636a.html

Constante de Hubble
La combinaison d'observations radio et X d'amas de galaxies lointains a fourni une détermination indépendante de la fameuse constante de Hubble, c'est-à-dire du taux d'expansion de l'univers. Le résultat conduit à une valeur de l'âge de l'univers comprise entre 12 et 14 milliards d'années, en bon accord avec les déterminations antérieures. (ULG)
http://chandra.harvard.edu/press/06_releases/press_080806.html

Molécules organiques dans l'espace
Huit nouvelles molécules organiques, composées de 6 à 11 atomes, ont été découvertes dans le milieu intersidéral grâce au radio-télescope GBT, durant les deux dernières années. On connaît ainsi plus de 140 molécules dans l'espace interstellaire, et les neuf dixièmes sont organiques. Cela indique que les premiers processus ayant conduit à l'apparition de la vie sur Terre se sont déroulés dans les nuages interstellaires.
http://www.nrao.edu/pr/2006/gbtmolecules/

Article posté à  14:15:29, le 08/25/06 par Dominique - Catégorie : AstroNews


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